Mauro Terán est un artiste mexicain dont le travail pictural est extrêmement attractive et étrangement familier.
Ce qui précède peut être dû à la grande gamme de colores qui utilise et que dans tous ses tableaux ou du moins dans la grande majorité d'entre eux, des éléments et des personnages apparaissent Populaire de la culture mexicaine.
Le travail de cet artiste de 57 ans est difficile à catégoriser car toujours en constante évolution, mais il garde un fil conducteur assez clair : celui de transgresser et montrer, de manière originale, la réalité d'un pays comme le Mexique.
Maintenant Mauro Terán fait partie des talents de la Galerie ArtSpaceMexico de la ville de Mexico, nous vous invitons donc à mieux le connaître grâce à Bio Fahrenheit.
Avez-vous étudié l'art ou êtes-vous autodidacte?
J'ai obtenu un baccalauréat en peinture à l'EPEG, La Esmeralda. Par ailleurs, j'ai suivi des ateliers de formation continue en dessin et peinture à l'Académie de San Carlos, avec le professeur Javier Anzures.
Décrivez votre métier en une phrase.
Faire des images basées sur la réalité façonnées par l'imaginaire populaire.
Quelle a été la première œuvre qui vous a marqué pour débuter votre parcours dans l'art ?
Les dessins des bandes dessinées mexicaines et les images des manuels scolaires d'histoire.
Lieu d'inspiration ou de réflexion ?
La rue, regarder les infos, à la table à dessin.
Quel est votre point de rencontre préféré avec des amis ?
Chez eux, une cafétéria, des galeries ou des musées.
Votre premier travail.
Un de mes premiers travaux en tant que professionnel de l'art que j'ai commencé à faire à la fin de mes études. Je me souviens d'une série de peintures éphémères sur des cartons recyclés au format monumental que je collais dans les rues. J'ai appelé événement pictural et ils faisaient concurrence à la publicité commerciale et aux peintures murales urbaines.
Trois créateurs que vous admirez.
En général, j'admire de nombreux maîtres de l'histoire du dessin classique et contemporain. Par exemple : George Grosz, José Clemente Orozco, Jean Dubuffet, José Luis Cuevas, mais aussi des peintres comme Gerhard Richter.
Que signifie créer pour vous ?
L'exercice de création consiste à avoir des informations et à utiliser l'intuition. Cela implique d'être impliqué dans l'ail d'une discipline artistique pour se différencier dans quelque chose et ne pas répéter ce qui est à la mode.
Quelle est la chose la plus importante dans votre quotidien ?
En tant que producteur d'images, je veille à trouver la solution idéale pour chaque projet, car je ne base pas la production d'une œuvre sur un style, mais sur les composantes discursives de chaque pièce. Cela implique d'enquêter sur les significations, les formes et les caractères. C'est pourquoi il me faut parfois du temps pour créer une pièce.
En trois mots, comment vos proches vous décrivent-ils ?
On m'a dit que j'aimais créer, que je fais de l'humour noir ou blanc, on m'a dit peintre enragé, que j'appartiens à une tradition, que je devrais faire de la BD, on m'a dit néo-stridentiste, post-néo- baroque.
Quelque chose que vous voulez ajouter.
L'art est un rêve collectif et nous avons tous la responsabilité de faire grandir cette industrie. C'est pourquoi il est fascinant que le magazine Fahrenheit soit un agent culturel qui considère la dimension de l'art.