La réalisatrice française Justine Triet a remporté le Paume d'or au Festival de Cannes par Anatomie d'une chute, un drame judiciaire, devenant ainsi le troisième réalisateur consacré de l'histoire du concours.
Triet a profité de son discours de remise des prix pour demander plus espace aux jeunes cinéastes de faire des erreurs et de recommencer.
Le réalisateur l'a emporté devant des vétérans de l'industrie tels que Wim Wenders, Hirokazu Kore-eda et Ken Loach, qui ont tous au moins une Palme d'Or à leur actif.
Ainsi, avec l'obtention du prix tant convoité, Justine Triet rejoint la Néo-Zélandaise Jane Campion et la Française Julia Ducournau, qui avait déjà remporté le concours, qui comptait cette année un nombre record de sept réalisateurs.
Justine Triet. Photo: EspinOf
Anatomie d'une chute raconte le procès d'un écrivain allemand (Sandra Hüller) après le suspect décès de son mari dans leur chalet des Alpes françaises.
Il n'y a aucun témoin de l'incident et le fils du couple est malvoyant. La justice doit examiner les circonstances du fait, une reconstitution de la crise du couple analysée avec efficacité.
Triet a réalisé quatre films, tous des portraits de femmes, oscillant entre drame et comédie.
Le jury du prestigieux festival a décerné le Grand Prix, le deuxième en importance, à un portrait glaçant du quotidien du commandant du camp de la mort nazi d'Auschwitz, La zone d'intérêtt, par le britannique Jonathan Glazer.
Jane Fonda et Justine Triet. Photo : Forbes
La production se concentre sur la vie du commandant nazi Rudolf Hoss et de sa famille dans une maison confortable avec un grand jardin à côté d'Auschwitz.
Il n'y a pas un seul plan de violence dans le film. Tout est indirect, suggéré, mais non moins terrifiant pour cela.
Le prix du meilleur réalisateur a été décerné au Français d'origine vietnamienne Tran Anh Hung pour La passion de Dodin Bouffant, une fable sur un couple de chefs du XIXe siècle.
Le prix du jury est allé à Feuilles d'automne, du Finlandais Aki Kaurismaki, une comédie romantique originale.